Les mains liées

Posted on novembre 25, 2015

Il ne reste rien de moi,
rien de moi que quelques éclats…
Quelques éclats, quelques émois,
témoins de l’absence de mon regard…

De l’absence d’un ressentir, d’un retour,
d’un semis, d’une ombre, de mon amour…
Qu’ai-je fait, qu’ai-je oublié ?
Mes pas sont voués à la mort…

J’ai laissé les moissons porter mon âme,
aimé tant que la pluie voulait de mes joues,
joué avec le vent, tant que le vent voulait bien de moi.
Aujourd’hui dans le silence, dans le mensonge de mes pairs,

dans l’incompréhension, dans le néant,
j’attends un germe, une graine,
d’où jaillisse la lumière, une fontaine,
une nouvelle eau fraîche, une raison de vivre…

Raison de croire, raison d’être,
où ne ment pas le sol, où ne ment pas le ciel,
où ne mentent pas ceux qui me gouvernent
les yeux noyés, les mains lavées, veneurs vénaux dans le gasoil…

Categories: Poème

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